15. Monastère bouddhiste Ivolguinsky

Situé à 30 km d’Oulan-Oudé dans la vallée d’Ivolga, le Datsan Ivolguinsky est le centre de la culture bouddhiste de la Russie et la résidence de Pandito Khambo Lama, le chef des bouddhistes russes.

Vers 1937, après la « chasse contre toute religion » en URSS, en Transbaïkalie il ne restait plus de centres religieux bouddhistes officiellement ouverts. En décembre 1945, grace aux efforts des vieux lamas (prêtres bouddhistes) revenus des bagnes et camps, l’ouverture d’un temple a été autorisé dans le village Verkhniaya Ivolga. Le nom donné signifiait « Monastère où tourne la Roue d’Apprentissage (d’Enseignement) apportant le Bonheur et la Joie.

«… Monastère à Oulan-Oudé, capitale de Bouriatie, est une des plus grandes particularités que j’ai vu en URSS. Il a été construit à l’époque où Staline était au sommet de son pouvoir. Je n’ai pas compris comment cela a pu arriver, mais ce fait m’a aidé à réaliser que la spiritualité s’enracine dans la consience humaine à tel point qu’il est très difficile, voir impossible, de l’arracher... » Dalai Lama XIV. Juillet 1991.

Dès 1991, c’est aussi l’Université Non Gouvernementale de Daschi Tchoïnkhorlin dite « Terre d’apprentissage du bonheur », où des moines, des spécialistes de la culture bouddhiste et orientale sont formés, on y apprend également le tibétain et l’ancien mongol. En 1999, cette université a obtenu le statut de l’établissement d’état d’études supérieures. Actuellement, plus de 100 étudiants de toutes les régions de Russie étudient la philosophie bouddhiste, l’ancienne ecriture bouriate, les textes canoniques, l’iconographie, la médecine, la tantra...

Sur son territoire vous verrez 7 temples, le Palais du XII Pandito Khambo Lama Dachy Itiguélov, des stuppas, une auberge pour les pélerins, un musée de l’art bouddhiste, des dépendances et des maisons des lamas.

L’activité du datsan concerne aussi le traitement des malades selon les traditions de la médecine tibétaine :
l'utulisation des plantes (que les lamas-emtchis cueillent et préparent eux-mêmes, soit reçoivent de leurs collègues en Inde, Chine, Tibét et Mongolie), des minérais et métaux,
le diagnostique des maladies à l’aide de pouls.

Parmi les « patients », il y a beaucoup de Russes. Pourquoi, parce que les Russes, venus ici il y a plus de 350 ans, même étant orthodoxes dans leur majeure partie, ont aussi absorbé cette culture asiatique et ses traditions.