Musée de l’architecture en bois en plein air est situé à 47 km d’Irkoutsk sur la route de Listvianka, au bord de l’Angara.
Ce musée est un héritage historique et culturel de la Russie.
Au début des années 60 du XXs, au moment de la construction de la station hydroélectrique à Oust-Ilimsk sur l’Angara (la troisième de la série des barrages sur cette rivière), la nécessité de sauver les monuments uniques de l’histoire et de l’achitecture de la valeur nationale est apparu évidente: La Tour de Passage (1667) et l’eglise de Notre-Dame de Kazan (1679) de la forteresse d’Ilim se sont retrouvées dans la zone d’innondation.
A cette période, à l’Union Soviètique on commence à parler pour la première fois du problème de la protection et de la sauvegarde de la culture populaire et de l’architecture en bois. Dans toutes les régions du grand pays il y a eu des tentatives de la création des musées à ciel ouvert. La région d’Irkoutsk était parmi celles où cela a été réussi.
Le 10 janvier 1966 la Comité exécutive régionale signe la création du musée populaire de l’architecture en bois. L’achitecte connue de Moscou, Oranskaya Galina Guiennadievna était chargée de trouver l’emplacement. Elle a choisi l’endroit où la petite rivière Taltsinka se jettait dans l’Angara.
Le musée de l’architecture en bois en plein air a été ouvert aux visiteurs en 1980. Ici on trouve la reconstitution de tout un village typique de la Sibérie du 17-20ss.
Aujourd’hui, il occupe un territoire de 68ha et nous fait découvrir le mode de vie des peuples qui habitaient près du Baikal: tout d’abord des Evenks, des Tofes et des Bouriates, et ensuite des Russes.
Vous verrez des campements des Evenks et des Tofes avec leurs huttes en écorce de pin, les outils à tanner les peaux de betes, un complex des inhumations.
Le village bouriate (oulous) avec les yourtes d’une jeune famille, d’un chaman et, traditionnellement, le poteau devant chaque habitation. Obo, piquet rituel destiné à accrocher les chevaux des maitres et ceux des Esprits.
Le village russe avec ses isbas des Cosaques, ses propriétés paysannes, ses églises, ses barques sur la rivière, construites comme dans l’ancien temps, un petit cimetière, une mairie, une école paroissiale, une cabane de fenaison et meme les balancoires.
Celui qui pose le pied dans ces rues est impressionné par la solidité des maisons, les hautes palissades en rondins qui rappellent des murs de forteresse au temps ou la Sibérie était mise en valeur par les Russes. Une grande partie de toutes ces maisons sont des constructions authentiques. Près de 140 mille visiteurs par an. Plus de 20 mille objets exposés.
Le musée organise les fêtes traditionnelles : Noël, Mardi Gras (qui dure en Russie toute une semaine), Pâques, Pentecôte. Il a rassemblé les artisants des arts populaires. Ici vous verrez les ateliers de poterie, du metier à tisser, de fabrication des objets en écorce du boulot, de tissage en osier.
Le musée est ouvert toute l’année, tous les jours. Ce n’est pas uniquement un lieu de visite pour les voyageurs, mais aussi, pour beaucoup d’Irkoutiens un lieu où on retrouve ses origines, où on amène les plus vieux membres de la famille pour qu’ils revoient les images de leur enfance, où on amène les petits pour qu’ils connaissent leur histoire.
Résumé du chapitre "Taltsy et le Circumbaïkal, Oulan-Oudé et le Baïkal bouriate" du livre "Baïkal. Mer sacrée." de Ph.Guichardaz et I.Muzyka. Ed: Pages du Monde. 2014